Il existe aujourd’hui une très grande variété de graisses industrielles sur le marché. Comportement mécanique, grade, résistance aux agressions, tenue en température… En fonction des performances attendues et de l’application ciblée, vous devrez certainement faire votre choix entre plusieurs références de produits. Alors voici les 7 caractéristiques clés à prendre en compte lors du choix d’une graisse industrielle.
1 - Consistance / Grade de la graisse
2 - Température de fonctionnement de la graisse
3 - Comportement mécanique : Vitesse et charge à supporter
4 - Sollicitations de l’environnement
5 - Agréments spécifiques à une industrie
7 - La compatibilité des graisses entre elles
1 - Consistance / Grade de la graisse
Une graisse est un lubrifiant semi-solide le plus souvent pâteux, à l’inverse de l’huile de lubrification l’intérêt de la graisse est de rester en place dans le roulement, le palier ou les engrenages sur lesquels elle est déposée.
Selon l’application, il est préférable d’avoir une graisse plutôt liquide et pour d’autres une graisse très pâteuse. Il existe donc un indicateur qui vous permet de choisir la bonne consistance de graisse : le grade NLGI. Ce grade va de 000, 00, 0, 1, …, à 6, le grade “000” désignant les graisses très fluides et le grade “6” les graisses extrêmement dures'. Les grades standards sont ceux qui vont de 0 à 4.
Pour information, c’est principalement la viscosité de l’huile présente dans la graisse qui influe sur le grade final de la graisse puisque l’huile représente environ 70% de la formulation, mais la quantité de savon (épaississant) joue aussi un rôle important.
Focus Gamme Afer :
| La graisse CS 2 AL très recommandée pour éviter l’oxydation des pièces présente un grade de 2, c’est donc une graisse “molle”. La graisse FSP Perfluorée utilisée notamment à haute température et en milieu agressif présente un grade de 4, c’est donc une graisse “dure” |
À lire : Lubrification industrielle : quelles sont les différences entre les graisses synthétiques et les graisses minérales ?
Note : le grade est déterminé par une mesure en laboratoire de la pénétration en dixième de millimètre d’un cône de dimension et masse standardisées sur la graisse à caractériser. (selon le standard NLGI - National Lubricating Grease Institute)
2 - Température de fonctionnement de la graisse
Second critère à prendre en compte, la température de fonctionnement de la graisse. En effet, toutes les graisses ne se comportent pas de la même manière selon la température à laquelle elles sont utilisées.
Certaines sont très adaptées dans les températures négatives comme dans les milieux frigorifiques (industrie agroalimentaire) ou polaire (entre -15 et -30 °C) d’autres sont très adaptés aux températures élevées (au-delà de +200 °C) comme dans la propulsion aéronautique, la production de pneumatiques ou les fours de séchage/cuisson de peinture ou de boulangerie industrielle et d’autres ne sont performantes qu’à température ambiante.
Le test qui permet de caractériser en partie la tenue en température d’une graisse est le test du point de goutte. Il s’agit de mesurer en laboratoire la température à laquelle la graisse se liquéfie. Mais la tenue en température ne se limite pas à cette donnée, la consistance de la graisse et les capacités de lubrification à la température en question sont aussi prises en compte pour évaluer sa tenue en température.
Focus gamme Afer :
| - La graisse SINTOXY 2A perfluorée est par exemple utilisée pour le graissage des galets de convoyeurs utilisés dans les fours de séchage de peinture à 250°C. |
3 - Comportement mécanique : Vitesse et charge à supporter
Les graisses sont utilisées pour lubrifier et protéger des pièces en mouvement : paliers, glissières, arbres en rotation, engrenages… Mais en fonction de la vitesse de ces mouvements et de la charge à supporter, la graisse choisie ne sera pas la même.
Premièrement, le facteur DN donne une information sur la capacité de la graisse à travailler à haute vitesse, plus cette valeur est importante, plus la graisse est adaptée aux applications où la vitesse est importante. Le facteur DN caractérise la capacité de la graisse à ne pas être sensible à la centrifugation. Il s’agit en principe de graisses sans additifs solides et avec un grade relativement faible (> à 1).
Deuxièmement, le facteur KgF lui donne une information sur la capacité de la graisse à résister aux charges importantes. Pour cela un test en laboratoire est fait consistant à mesurer la force nécessaire pour souder 4 billes d’acier entre elles, les 3 premières étant fixes et la 4e mise en rotation et en contact sur les 3 autres avec une lubrification faite avec la graisse à caractériser.
Focus gamme Afer :
| - La graisse SF15 est la plus performante de la gamme à haute vitesse, son facteur DN est 4 fois supérieur aux graisses standards. |
À lire : Graisses industrielles perfluorées : les spécialistes des conditions extrêmes - Essai de la SINTOXY 2A
4 - Sollicitations de l’environnement
Milieu salin, environnement corrosif, exposition à l’eau ou aux solvants… Les conditions peuvent être parfois bien particulières et nécessiter des produits spécifiques.
Il existe par exemple des graisses spécialement adaptées aux environnements maritimes et salins comme ce peut être le cas dans les installations portuaires, les écluses ou à bord des navires.
Aussi, lorsque les pièces à lubrifier nécessitent d’être protégées contre la corrosion ou la rouille dans les environnements saturés en humidité ou soumis à de la vapeur d’eau, les graisses à base de savon d’Aluminum ou Perflurorée sont les plus adaptés, car peu sensibles aux agressions chimiques ou à l’eau.
Focus Gamme Afer :
| La graisse SP VERTE MARINE est la graisse toute indiquée en milieu salin |
5 - Agréments spécifiques à une industrie
Certaines normes industrielles comme il en existe dans l'agroalimentaire ou la pharmaceutique imposent l’utilisation de graisses spéciales. Il est donc important de prêter attention à cette caractéristique sur les fiches techniques des graisses utilisées.
Focus gamme Afer :
| Les graisses FSP, CS-SP Codex, CS 36 ou CS EP 82 AL de la gamme Afer, toutes les 4 sont compatibles avec des utilisations sur des machines destinées à l’agroalimentaire et/ou à la pharmaceutique. |
6 - Couleur de la graisse
La couleur d’une graisse peut sembler d’une importance secondaire, mais le choix de couleur peut être très important. En effet, il est d’abord plus facile de vérifier la présence de la graisse si celle-ci est d’une couleur bien spécifique.
La couleur peut aussi correspondre à une certaine codification dans l’industrie comme c’est le cas pour les graisses vertes qui sont compatibles avec les milieux salins.
7 - La compatibilité des graisses entre elles
S’il s’agit d’une nouvelle application, il n’y a pas de souci particulier, mais si vous étudiez un changement de graisse sur une machine ou souhaitez changer de fournisseur ou de référence, il est très important de vérifier la compatibilité entre les graisses.
En effet, les savons qui composent pour environ 20% les graisses industrielles peuvent s’avérer incompatibles et générer différents problèmes : changement du comportement mécanique de la graisse, séparation entre l’huile et le savon, usure prématurée des pièces…
C’est donc une caractéristique à prendre en compte. Pour vérifier leur compatibilité, reportez-vous à notre article sur le sujet et au tableau de compatibilité qui y est présenté.
À lire : Quels sont les différents savons des graisses industrielles et quelle est leur compatibilité ?
Voici donc les 7 grandes caractéristiques majeures des graisses que vous devez prendre en compte pour faire votre choix. Sachez qu’Afer est un acteur de la chimie industrielle à taille humaine capable de vous accompagner et de formuler des produits sur mesure répondant parfaitement à votre demande. Prenez le temps de discuter avec notre équipe pour découvrir si notre gamme existante répond à vos besoins ou si une étude personnalisée est pertinente.
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